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Partir en Islande en hiver

Tout ce qu’il faut savoir pour partir en Islande en hiver – Le guide complet

Quelle idée folle de partir en Islande en hiver ! Ce pays regroupe ce qu’il faut de phénomènes naturels et météorologiques pour être en difficulté, du moins à priori. Mais les islandais ont développé un pays plutôt confortable où il est possible de se déplacer, de dormir au chaud et de visiter en toutes circonstances … ou presque.

Partir en Islande en février ou mars est une formidable expérience à vivre. Entre la beauté des paysages du nord, les aurores boréales qui dansent dans le ciel et les curiosités naturelles comme les geysers, les chutes d’eau vertigineuses ou les volcans, l’île a de quoi marquer à vie les amoureux de la nature. Avec du recul, ça a été pour nous la meilleure période pour visiter l’Islande. Tout n’est pas facile évidemment, mais chaque difficulté en vaut la chandelle!

Si vous vous demandez quand partir en Islande, alors vous êtes au bon endroit, suivez le guide !

Quelques mots sur l’Islande

L’Islande est une île perdue aux confins de l’Atlantique Nord, entre les continents européen et américain. L’île est située sur la faille tectonique qui sépare ces deux continents. Elle est à la fois soumise à une forte activité volcanique, et à un froid extrême vu sa position aux frontières de l’Arctique.

Il y a des sites naturels d’exception partout en Islande. L’île est un condensé de ce que peut offrir la nature de plus beau et de plus majestueux : cascades et chutes d’eau, rivières, montagnes et falaises, fjords, glaciers, volcans, sources d’eau chaudes ou encore grottes et canyons constituent la majeure partie du pays.

L’Islande est restée sauvage et vierge pendant très longtemps. Elle est l’une des dernières terres à avoir été colonisée par l’humain en 874, lorsque les Viking sont arrivés. Elle a ensuite successivement été norvégienne et danoise avant de décréter son indépendance et la naissance de la république d’Islande en 1944.

Aujourd’hui, la culture des islandais est à la croisée des chemins, entre l’héritage gérmanique des Vikings, la culture européenne et la culture américaine qui a fortement impactée l’île durant et après la seconde guerre mondiale.

Enfin, l’Islande a connu un boom touristique durant les vingt dernières années. Ce succès a relégué l’industrie de la pêche, qui était la première dans le pays, au second plan. En 2023, 2,2 millions de touristes ont visité l’Islande. Ces chiffres sont très importants étant donné la taille de l’île. Il faut dire qu’un certain mécontentement se fait entendre dans le pays et les autorités cherchent de nouveaux moyens de réguler les flux touristiques et d’éviter les effets du sur-tourisme, notamment sur la nature et les sites protégés. D’ailleurs, en ce qui concerne le flux touristique, il vaut mieux partir en Islande en hiver.

La majorité des touristes passent 3 ou 4 jours en Islande en hiver comme en été, mais d’autres y restent jusqu’à un mois, notamment faire des treks en autonomie dans les hautes terres.

Vue de Reykjavik depuis l'église Hallgrímskirkja
Vue de Reykjavik depuis l'église Hallgrímskirkja

Quand partir en Islande en hiver : décembre, janvier, février ou mars ?

Nous nous sommes posé la question du meilleur mois pour partir en Islande en hiver. Il faut dire que décembre est très tentant avec les festivités de fin d’année. Janvier également pour commencer l’année sous les aurores boréales. Mais nous avons décidé de partir en Islande en mars pour plusieurs raisons :

  • Les journées sont de nouveau assez longues pour profiter des paysages islandais de jour.
  • La météo se calme et il est possible de vivre à la fois des journées de tempêtes et des journées de grand ciel bleu.
  • Il est de nouveau possible de faire des randonnées.
  • Les chances de voir des aurores boréales sont plus élevées en mars.

Les vols sont également très abordables à cette période. Il faut dire que la question budgétaire est très importante en Islande tant les prix sont élevés. Nous avons estimé que partir en Islande en mars coûtait moins cher que de partir en décembre ou janvier. L’option vacances à petit budget a donc pesé dans la balance.

Enfin, nous voulions avoir l’opportunité d’observer des animaux sauvages comme les rennes dans les fjords de l’est, et de faire de la photographie de paysages avec de beaux levers et couchers de soleil. Tous ces critère nous ont donc décidé à faire notre voyage en Islande en mars.

Voyage en Islande en hiver
Voyage en Islande en hiver

L’équipement pour partir en Islande en hiver

L’équipement est une question essentielle en Islande, tant le voyage peut se transformer en cauchemar avec un mauvais équipement. Les islandais disent d’ailleurs “qu’il n’y a pas de mauvais temps, il y a seulement de mauvais vêtements”. Nous avons décidé de prendre ce proverbe à la lettre et d’étudier sérieusement la question de l’équipement avant de partir en Islande en hiver.

Il faut par ailleurs dire que nous avons l’habitude des climats rudes. Nous avons pas mal voyagé dans les pays froids et Samy est guide et photographe animalier, le froid, il connait bien!

De plus, nous avons prévu de dormir dans la voiture de location certains jours. Nous avons prévu de louer un break avec assez d’espace pour coucher les sièges et nous faire des lits douillets. Pour ce faire, nous n’avions pas le droit à l’erreur, tant en matière de vêtement que d’équipement comme pour le sac de couchage. L’Islande en mars est plutôt propice à dormir bien au chaud dans un lit douillet, mais on aime les défis!

Enfin, durant notre séjour en Islande en hiver, nous avions prévu différents types de balades, à la fois en voiture et à pied. Cela implique une préparation pour les longues expositions au froid et pour les sorties plus courtes. Et étant photographes, nous avons bien entendu prévu le matériel nécessaire pour faire de la photographie en Islande.

L’équipement pour partir en Islande en hiver
L’équipement pour partir en Islande en hiver

Quels vêtements pour partir en Islande en hiver ?

Savoir quels vêtements emporter en Islande en hiver est une question cruciale. En règle générale, dans ces pays, il faut suivre la règle des pelures d’oignons. Autrement dit, prévoir un maximum de couches qu’on empile et qu’on peut enlever si on a trop chaud. Prévoir une ou deux grosses couches, comme un gros pull en laine et une grosse veste d’hiver, serait une erreur. Voici notre liste de vêtements pour l’Islande en hiver (mars) :

  • Sous-vêtements thermique : Legging en soie ou en laine mérinos et un sous-pull manches longues en laine mérinos. En cas de froid, on peut toujours les empiler !
  • Couche intermédiaire : Pantalon de randonnée d’hiver (doublé en polaire) et polaire fine.
  • Couche extérieure : Polaire épaisse
  • Couche imperméable : Veste d’hiver imperméable et sur-pantalon de pluie pour les randonnées.
  • Pour les extrémités : une paire de gants fins en soie et une paire de gants de ski, plusieurs paires de chaussettes mérinos, un tour de cou en laine et un bonnet en laine.
  • Une paire de chaussures de marche chaudes (type chaussures de randonnée d’hiver).

Si vous empilez correctement ces couches, alors la question du choix d’un manteau d’hiver pour l’Islande est moins cruciale, car vous êtes déjà bien protégé⸱e. Vous pourrez alors enlever ou mettre des couches en fonction des circonstances. En intérieur, vous pouvez garder uniquement le sous-pull en mérinos. En extérieur par beau temps (c’est-à-dire sans vent !), votre polaire épaisse pourrait suffire. Enfin, par mauvais temps, votre veste d’hiver et votre sur-pantalon de pluie vous protégeront des intempéries.

Pour finir, si vous comptez randonner dans la neige, alors partir en Islande en hiver est la meilleure option bien entendu. Dans ce cas, une paire de guêtres est utile pour éviter que la neige n’entre dans les chaussures.

Vu le prix des vêtements en Islande, nous avons pris le temps de bien nous préparer pour éviter d’avoir à acheter de l’équipement là- bas.

Quels vêtements pour partir en Islande en hiver ?
Quels vêtements pour partir en Islande en hiver ?

Notre sac à dos pour partir en Islande en hiver

Nous avons l’habitude de voyager avec de gros sacs de randonnée (70L environ chacun), tout simplement car c’est plus pratique pour nous ! Ça nous permet de prendre tout ce dont on a besoin sans traîner une valise. Si on maîtrise bien le rangement du sac à dos pour bien rendre accessible les éléments dont on se sert le plus (trousse de toilettes, vêtements, etc..), alors tout devient plus facile !

Pour nous, voici ce qu’il est important d’emmener dans son sac pour un partir en Islande en hiver :

  • Une housse de compression pour ranger les vêtements propres et une autre pour y mettre le sale (sinon pour le sale, un sac en plastique suffit). C’est très pratique, on vide l’air et le sac devient très facile à ranger !
  • Des snacks en tout genre : vous aurez probablement froid dehors, il faut donc se réchauffer régulièrement ! Pour tenir plus longtemps dans le froid, on vous conseille de prendre de nombreux en-cas de préférence sucrés et non réduits en matière grasse.
    Ça peut paraître contre-intuitif mais mieux nourri vous serez, moins vous ressentirez le froid !
  • Vous pouvez prendre une popote et acheter du gaz dans n’importe quel Bonus ou station essence.  Soyez néanmoins vigilants face au vent, et à ne pas la laisser se recouvrir de neige dehors ! On ne se rend pas compte de la quantité de neige qui peut tomber en quelques minutes, et votre vaisselle qui attend de refroidir sur le sol peut se retrouver engloutie par la neige. Gardez un oeil dessus 😉
  • Une gourde d’1L par personne. Vous n’avez pas besoin d’acheter de l’eau en bouteille ! L’eau du robinet en Islande est saine et délicieuse, et vous pourrez recharger facilement à chaque station-essence (il suffit de demander, les employés ne peuvent la refuser) ou bien lors de vos balades, dans les cascades et rivières. En extérieur, il faut juste vérifier que les animaux ne sont pas à proximité immédiate et que le débit de l’eau est suffisamment puissant pour que l’eau soit propre. Elle vient directement des glaciers où aucun animal ne vit, c’est un des rares pays où l’on peut boire l’eau directement dans les cascades ou rivières !

La meilleure période pour aller en Islande pour les backpackers est évidemment en été, mais tout est possible en hiver, à condition de bien se préparer et d’avoir un minimum d’expérience.

Dans la trousse de toilette :

  • L’habituel combo brosse à dents + dentifrice
  • Un savon biodégradable (et shampooing également). On préfère avoir des blocs solides en voyage, qu’on coupe si besoin pour gagner de la place.
  • Crème solaire (hé oui, ne vous fiez pas au ciel gris, le soleil tape fort par là-bas !) et crème hydratante pour contrer l’agression du froid et du vent.
  • Vaseline pour protéger les lèvres et le nez si vous avez tendance à vous moucher
  • Trousse de pharmacie classique
  • Et vos occupations de vacances ! Vous pouvez prendre un livre, même s’il y a fort à parier qu’avec les paysages que vous allez croiser, vous allez probablement plutôt passer votre temps à observer les routes et décors grandioses.
  • Batteries externes pour téléphones portables (vous pouvez recharger dans des stations essence, mais c’est toujours bien de ne pas tomber en rade en pleine vadrouille).
  • On vous recommande un petit carnet pour noter tous les endroits que vous visitez. D’ailleurs, même numérique fera l’affaire 🙂
    Durant un road-trip en Islande, on conduit des heures et des heures, et on s’arrête dans beaucoup de petits endroits. C’est une flexibilité merveilleuse, mais parfois on peut oublier un charmant village dont on a envie de se rappeler ! Ça vaut aussi pour les esprits artistiques qui voudraient croquer les paysages sur un carnet dédié. Car en effet, partir en Islande en hiver est très inspirant pour les dessinateurs, les peintres et les photographes.

Votre téléphone et une connection internet efficace :

Vous aurez besoin de votre téléphone au moins pour vérifier la route, la distance qui vous sépare des prochains arrêts et surtout pour prévoir vos pauses “plein d’essence”. En effet, parfois, vous allez être sur une route de plusieurs centaines de kilomètres sans station essence (et parfois aussi, sans réseau). Mieux vaut prévoir et assurer ses arrières !

Par ailleurs, il est fréquent en hiver que les routes hors accès principaux (route 1) soient fermées. Même si de nombreux sites sont accessibles près des axes majeurs, certains demandent un petit bout de route avant d’arriver sur place.
En effet, les avalanches, les routes recouvertes de glaces (donc glissantes) peuvent rendre les chemins impraticables.
Pour cela, il faut prévoir son itinéraire, en se donnant un peu de souplesse : il est possible qu’au jour J, il faille repousser de quelques heures, voire au jour d’après votre arrêt, surtout s’il faut emprunter une piste pour y accéder.

La carte disponible sur le site road.is est mise à jour très régulièrement, et vous montre quelles sont les conditions de voyage, quelles routes sont ouvertes, et pour les axes principaux, vous avez même une webcam.

Il est donc essentiel d’avoir au moins un téléphone dédié au GPS, et un autre qui sert à fréquemment contrôler les routes ouvertes ou non, et si oui, dans quel état (route glissante? Enneigée ?). A vous de voir ensuite si vous êtes à l’aise avec les conditions ou bien si vous préférez dévier l’itinéraire ou retarder votre départ.

Si vous avez pour projet de partir en Islande en hiver, il est important de noter que les routes fermées (en rouge sur la carte) ne sont pas toujours indiquées par des panneaux !
En Islande, chacun est censé être responsable de ses actes, et agir en conséquence. Les Islandais attendent de vous que vous vous renseigniez avant de prendre la route, en vérifiant sur le site indiqué plus haut.
Si la route est fermée, vous prenez le risque d’un accident. Et dans ce cas-là, vous serez bien entendu secouru, mais étant fautif, tous les frais engagés par les secours vous seront facturés (et nous parlons de l’Islande, donc plusieurs milliers d’euros !).

Si vous dormez dans la voiture :

Si vous optez pour un hébergement en dur, dans un hôtel, un gîte ou une auberge de jeunesse, cette section ne vous concerne pas.

Mais si vous êtes comme nous, pas trop à cheval sur le confort d’un lit et avec une volonté de partir en Islande en hiver avec un budget plus restreint, cette section est pour vous !

Un petit mot d’avertissement cependant : les tempêtes sont fréquentes et imprédictibles en hiver. Il est donc possible que vous appreniez avec une seule heure d’avance (voire moins) que la route que vous aviez prévu de prendre va fermer. Et dans ces cas-là, on vous déconseille fortement de rester dormir dans la voiture. La neige va s’amonceler, et il va être extrêmement difficile de sortir de la voiture le matin (en plus du froid et du vent fort qui va secouer la voiture). On vous conseille donc de prévoir dans votre budget de la flexibilité pour une ou deux nuits d’hôtel. Si vous n’avez pas d’imprévus en route, ça pourra vous servir au retour chez vous ou pour plus d’activités payantes ! Sinon, vous serez heureux de pouvoir vous mettre à l’abri.

Maintenant que c’est dit, prévoyons un peu de quoi se faire un nid douillet dans la voiture !

On prévoit :

  • Un matelas gonflable (on prend des matelas de trekkings, assez fins). La voiture n’est pas inconfortable une fois les sièges couchés, et on remplit les trous avec des vêtements !
  • Un sac de couchage (-10°, en duvet est idéal. 0° ne sera pas assez chaud).
  • Des vêtements de nuit (legging et sous pull en polaire ou mérinos, des gants en polaire et un bonnet en polaire). On peut garder ses chaussettes du jour bien chaudes en mérinos pour la nuit ! Personnellement, j’avais emmené une paire de chaussettes en pilou-pilou, et j’ai été très heureuse de les trouver quand l’humidité passait un peu à travers la porte du coffre !
  • La sacro-sainte frontale, pour vous permettre de créer votre nid douillet pour la nuit en deux temps trois mouvements !

Dormir dans la voiture est l’un des meilleurs moyens pour voir des aurores boréales, surtout si la voiture a un toit ouvrant. C’est aussi un bon moyen d’observer les animaux en Islande comme le renard polaire ou le renne.

Si on dort dans la voiture, on se douche comment ?

Hé bien c’est une excellente question ! Nous, on a opté pour la douche dans les piscines municipales islandaises.
Ca nous a semblé être l’idéal : puisqu’une douche intégrale nu est obligatoire avant d’accéder aux piscines, on pouvait aussi en profiter pour barboter quelques minutes (et parfois quelques heures…)  dans une eau à 40°, rencontrer du monde et discuter, profiter du sauna lorsque les piscines en sont équipées…
Mais ça demande de s’acquitter de frais d’entrée aux piscines (généralement, aux alentours de 8€).

Des douches sont parfois disponibles aussi aux abords des piscines d’eau chaude en région géothermique, à condition d’accepter se doucher dans un endroit non chauffé. Ces piscines sont parfois gratuites, mais parfois payantes, un panneau vous l’indiquera.

Une autre option est de se doucher dans les campings. Généralement, pour emprunter l’équipement du camping, il faut régler la nuitée. En dormant sur les routes, ça ne nous semblait pas forcément pertinent, c’est pourquoi nous ne le faisons jamais, en dehors du camping de Reykjavik. Si vous choisissez cette option, attention cependant à bien vérifier l’ouverture des campings ! Certains ferment durant l’hiver.

Et pour les toilettes, on préfère (comme les islandais le demandent aux touristes, par ailleurs), ne pas se soulager directement dans la nature.
De nombreuses stations essence jalonnent les routes, et les toilettes y sont majoritairement gratuites et accessibles. Si ce n’est pas le cas, des commerces ou restaurateurs pourront vous ouvrir les portes des sanitaires.
Et si vous êtes dans un parc naturel, vous y trouverez toujours des toilettes, même d’appoint. Exit donc le rouleau de papier toilette dans la voiture, à moins d’une réelle urgence imprévue !

On vous recommande d’ailleurs notre article sur l’hygiène en randonnée pour apprendre à rester propre si vous comptez partir en Islande en hiver comme en été d’ailleurs.

Partir en Islande en hiver : que manger et boire ?

Dans le passé, les ressources en nourriture étaient peu nombreuses en Islande, à cause des hivers rudes et du sol pauvre en nutriments. L’accent était donc mis sur une nourriture simple, basée principalement sur un apport en poisson et en racines.

Avec l’arrivée de l’ère moderne, de l’industrialisation et de l’importation, la cuisine islandaise a su se renouveler tout en restant ancrée dans ce qui fait son identité culinaire. Avant de partir en Islande en hiver, il faut être conscient de ce qu’on trouve (ou pas) dans le pays.

Le poisson et la viande islandais

En premier lieu, les islandais sont et ont toujours été de grands consommateurs de protéines d’origine animale. Comme indiqué auparavant, cela fait partie de leur culture : le sol produisant peu de nutriments et la couche de terre étant fine, il a été difficile d’y faire pousser autre chose que des racines et autres légumes résistants au froid et aux tempêtes. On parlera donc très peu de légumes ici !

La majorité des plats traditionnels islandais tournent donc autour du poisson, qui fut durant des siècles la principale source de nourriture et de revenus de l’Islande. La langoustine, la morue et l’aiglefin sont les poissons que vous retrouverez le plus souvent au menu, généralement accompagnés de pommes de terre. Le ragoût de poisson et fruits de mer est un des plats emblématiques de l’Islande.
D’autres plats typiques, tels le requin fermenté et le gras de baleine, sont généralement réservés aux célébrations, telle la fête du milieu de l’hiver.

L’autre viande très consommée est le mouton, ainsi que l’agneau. De même que le poisson, il s’agissait d’une des rares ressources qui a permis aux islandais de survivre aux hivers rigoureux.
Vous trouverez du mouton en morceaux séchés ou fumés dans toutes les stations essences et les supermarchés d’Islande. Ils sont également incorporés aux hot-dogs, qui font partie de la street-food typique islandaise. Vous trouverez également de nombreuses soupes à la viande d’agneau.
La tête de mouton bouillie est également un plat de fête, qui peut être mangé aux banquets de célébrations.

En voyageant en Islande, vous croiserez très peu de vaches et encore moins de cochons ! Ce ne sont que des importations tardives. Le lait principalement consommé était celui des brebis jusqu’à il y a peu, et la viande porcine et bovine était un mets de luxe, car importé – donc très cher. Elle n’était consommée généralement qu’à Noël.

Les soupes islandaises

Un plat des plus simples à préparer, et pourtant, quel régal !
De la soupe de viande ou de poisson à la fameuse soupe aux champignons, l’Islande a de quoi vous contenter les papilles !

Traditionnellement, les soupes sont faites à base de poissons ou de moutons.
Puis, avec les progrès industriels, et notamment l’usage de la géothermie dans l’agriculture, de nombreux légumes ont pu commencer à pousser en l’Islande.
C’est le cas notamment des tomates (une grande serre à tomates est visitable dans le Sud de l’Islande, près du cercle d’or. Et désormais, vous pouvez savourer une délicieuse soupe à la tomate en Islande !

Leur particularité tient surtout à l’assaisonnement. Il est difficile de trouver les recettes exactes traditionnelles en ligne, mais il semble que le secret tient à plusieurs ingrédients : le skyr, l’aneth, mais aussi aux huiles infusées aux herbes locales (aneth, thym arctique, etc…). Partir en Islande en hiver est l’occasion idéale pour goûter à ce mets délicieux !

De nombreux champignons poussent en Islande. Ils permettent l’élaboration de savoureuses soupes de champignons dont le souvenir vous accompagnera longtemps !

Le skyr, produit national!

Le skyr, que l’on trouve maintenant même dans nos supermarchés européens, est un des mets emblématiques de l’Islande. Consommé avec des myrtilles, du porridge, de la confiture, des céréales, incorporé à des recettes ou même mangé nature, il fait partie du régime alimentaire des islandais depuis des siècles !

Même s’il a la consistance du yaourt, son processus de fabrication en fait plutôt un fromage.

Sa recette fut amenée par les vikings lors de la colonisation de l’Islande. Il s’agissait alors de séparer le lait de la crème. Le lait était ensuite porté à ébullition (pasteurisé donc) puis l’on y ajoutait des cultures de “skyr” actif (de précédentes fabrications) afin de faire cailler le lait.
Le caillé était ensuite filtré pour le séparer du petit-lait. Les restes étaient utilisés comme boisson ou pour conserver les viandes.

Cet aliment, très riche en protéines et en calcium et pauvre en matières grasses, est toujours très consommé de nos jours, et souvent commercialisé sous de nombreux parfums (vanille, myrtille, mangue, etc…). Il est impossible de partir en Islande en hiver sans gouter au Skyr!

Le pain islandais

Lors de la colonisation de l’Islande par les Vikings, ils tentèrent à tout prix de s’y établir et de mener une vie similaire à celle qu’ils avaient en Scandinavie.
Cela signifiait avoir du bétail, et faire de l’agriculture pour produire le blé nécessaire pour fabriquer du pain.
Leurs pratiques d’agriculture, trop intensives pour le pays, couplées au climat, provoqua une érosion des sols conséquentes et une grande déforestation. C’est la raison pour laquelle il y a peu d’arbres en Islande, et les petites forêts qui existent sont protégées et considérées comme une fierté. Au vu des conditions, faire pousser un arbre de plusieurs mètres de haut prend de nombreuses années (voire siècles) et peut être considéré comme un exploit.

La destruction des sols et des arbres a laissé le sol incapable de produire d’autres légumes que des racines et des choux. Dans quelques zones, de l’orge était encore cultivée, mais trop fragile face aux hivers islandais et à la grande période de froid qui s’annonçait.
Par la suite, le pain est devenu un mets de luxe, car il fallait importer du blé.

Aujourd’hui, la culture de l’orge a repris, de même que celle de l’avoine, et les islandais ont ré-instauré le pain comme une part importante du repas.

Traditionnellement plat, et fait à base de seigle, vous trouverez de nombreuses sortes de pains à tester lors de votre séjour en Islande en hiver.

Les desserts et sucreries d’Islande

Il n’y a pas de meilleure période pour partir en Islande quand il s’agit de desserts et de sucreries! Les islandais ont su tirer parti des ingrédients à leur disposition pour fabriquer de nombreux desserts ! Des pancakes servis avec de la crème, au skyr, en passant par la confiture de rhubarbe, vous avez beaucoup d’options à explorer en Islande !

Le beignet islandais est appelé la kleina. Il ressemble énormément à la bugne lyonnaise.
Si vous êtes plus tentés par des gâteaux, vous pouvez vous laisser tenter par le snudur, un roulé avec glaçage à la cannelle, directement inspiré des kanelbullars suédois.
Et enfin, on ne présente plus le fameux happy marriage cake, un gâteau à base d’avoine fourré à la confiture de rhubarbe.

Vous pourrez aussi vous régaler avec les crèmes glacées islandaises – il s’agit d’un casse-croûte très apprécié en sortant des piscines d’eau chaude, et les vendeurs sont généralement situés près des piscines municipales. Ce sont des glaces à l’italienne, souvent trempées dans un glaçage au caramel ou au chocolat, que vous pouvez saupoudrer de fruits, fruits secs ou même de morceauxde bonbons (m&m’s, twix, etc…).

Les islandais ont aussi développé ce qui est connu comme la sucrerie traditionnelle : la réglisse islandaise !
Elle fut introduite à une époque où ni le sucre, ni le miel n’étaient arrivés jusqu’en Islande. Elle fut donc très appréciée des islandais et fut aussi utilisée pour ses propriétés médicinales.
Lorsqu’au XXème siècle, les guerres et restrictions rendirent l’import quasi impossible, les islandais développèrent leur propre réglisse.

Le café

Vous trouverez du café chaud partout en Islande !
Depuis les stations services (où quelques-unes en offrent toujours gratuitement aux passagers) aux restaurants, en passant par certains bureaux (banques, etc…), la boisson chaude s’est installée pour faire partie des habitudes du pays !

Souvent consommé avec du lait et du sucre, ou bien même des sirops parfumés, les islandais sont de grands consommateurs de café.

Les sodas

Nous avons indiqué au-dessus que les islandais consomment beaucoup de café. Et la caféine est intégrée à une grande majorité des sodas consommés localement !

Les islandais aiment le sucré, c’est certain. Dans tous les supermarchés, vous trouverez une grande sélection de boissons gazeuses, souvent sans sucres (depuis de récentes mesures prises par le gouvernement face à la consommation de sucre) et de tous les parfums imaginables !

Le plus célèbre est incontestablement la marque de soda Collab. Il s’agit d’une marque islandaise produisant des sodas à la caféine et supplémentés au collagène. Les parfums, exotiques et originaux, ont séduit les jeunes qu’on voit rarement sans leur canette de Collab ! Le collagène est extrait des peaux de poissons des usines de pêche en Islande.

La bière islandaise

Les Vikings, en s’installant en Islande, y apportèrent également leur savoir pour brasser de la bière. Ce fut donc une boisson consommée durant plusieurs siècles.
Néanmoins, l’Islande, comme beaucoup d’autres pays à la même époque, traversa une période de prohibition au début du XXème siècle.
Si les raisons morales, associées au mouvement de la tempérance, y sont pour beaucoup, il y eut aussi en Islande dans le même temps la lutte pour l’indépendance du pays vis-à-vis du Danemark.
La bière étant liée aux pays scandinaves, elle n’était pas le choix “patriotique” pour une boisson à consommer. La prohibition sur l’alcool entra alors en vigueur en 1915.

Dans les années 1920, l’Islande entra en conflit avec l’Espagne et le Portugal. Ces derniers menacèrent de cesser l’importation de morue salée si l’Islande n’acceptait pas l’import de vins. La prohibition fut légèrement adoucie, et les alcools en dessous d’un seuil de 2,25% furent autorisés dans le commerce.

Durant cette période, les islandais brassèrent quand même en cachette leur propre bière, plus chargée en alcool que les taux autorisés.
Pour pouvoir savourer un verre alcoolisé, il était courant d’ajouter en cachette quelques gouttes d’alcool fort à un verre de bière, notamment du Brennevin.
En effet, dans les années 30, la restriction sur la production d’alcool forts fût levée, bien que le brassage et la consommation de bière demeurèrent interdits.

Les restrictions sur la bière furent définitivement levées en 1989, et les islandais fêtent toujours aujourd’hui la levée de cette interdiction lors de la fête de la bière, le 1er mars. Pour les amateurs de bière, partir en Islande en mars est la meilleure option!

La bière demeure l’alcool le plus consommé en Islande, et vous trouverez partout de nombreuses brasseries artisanales.
De notre côté, on vous recommande la bière Viking, une blonde simple, la Einstök white ale (une bière blanche avec du caractère), et surtout la Fossavatn de la brasserie Dokkan, produite à Isafjordur.

Apéro à Dokkan
Apéro à Dokkan (Isafjordur)

Les alcools forts islandais

Les spiritueux islandais ont un goût unique. Les islandais vantent leurs mérites grâce à la pureté de l’eau utilisée, mais aussi des ingrédients locaux, qui ne se retrouvent pas dans la majorité d’autres alcools forts commercialisés.

Les baies de genièvre, le thym arctique, les branches de bouleau et même la mousse d’Islande sont autant d’ingrédients qui entrent dans la composition des schnaps, gins et cocktails servis.

La liqueur de bouleau, de réglisse, le gin, le schnapps arrangé à la mousse sont des alcools traditionnels et dans certains cas, ont même été longtemps utilisés pour les propriétés médicinales des plantes qui les composent.

Le Landi, l’alcool de contrebande islandais, ou “moonshine” dans les pays anglo-saxons, fut longtemps produit et vendu sous le manteau.

Et enfin, le Brennivín (littéralement “le vin brûlé”), surnommé “Black Death” ou “mort noire”, est l’alcool emblématique de l’Islande. Il s’agit d’une eau-de-vie aromatisée au carvi, produite depuis les années 1930. Habituellement consommé glacé, il est aujourd’hui réservé aux occasions spéciales, pour accompagner des plats de fête, où son goût est utilisé pour mettre en valeur les plats.
Le Brennivín fut originellement produit par l’Etat islandais et commercialisé sous une étiquette noire, pour éviter de rendre la boisson attirante. Aujourd’hui, cette étiquette noire est toujours sur les bouteilles trouvées dans le commerce.

Partir en Islande en hiver : Les pièges à éviter

Les parking payants

Ces dernières années, les parkings payants en Islande ont fleuri! Le tourisme de masse oblige les autorités et les propriétaires islandais à aménager des sites qui étaient autrefois sauvages, créant des parkings et des hôtels à proximité. Tout ça perd un peu de son charme, mais certains comportement aident à comprendre le choix des autorités.

Certains parkings coûtent 7€! Même pour l’Islande, ces prix sont très élevés. Et là n’est pas le seul problème. Pour contrôler les paiements, l’État islandais a misé sur les caméras et un système automatisé. Si vous entrez dans un parking par erreur, avant de vous rendre compte qu’il est payant, c’est déjà trop tard, la caméra a scanné votre plaque d’immatriculation. Par ailleurs, même si vous êtes à bord d’une voiture de location, le loueur vous réclamera la somme due lors du retour, avec un malus pour ne pas avoir directement réglé le stationnement.

On s’est fait avoir une fois avec ces caméras de parking payant en Islande. Par la suite, nous avons systématiquement guetté les panneaux et les caméras avant d’accéder aux parkings.

Malheureusement, sur certains sites incontournables comme la plage de sable noir de Vík, il n’y a aucune alternative au parking payant, à moins de faire plusieurs kilomètres à pieds.

N’hésitez pas à jeter un œil à Google Maps, de nombreux parkings payants en Islande y sont indiqués (les commentaires sont vos meilleurs amis !).

La location de voiture en Islande

Nous avons loué plusieurs fois des voitures en Islande, et nous avons eu quelques déconvenues.
Manque de préparation (hé oui, on fait partie de la team “tout prévoir à la dernière minute”), manque d’expérience, ou tout simplement d’attention, on s’est dit que compiler tous nos conseils pourraient vous éviter les accidents qu’on a pu avoir avec la location de voiture en Islande!

Avant de louer une voiture en Islande, il est nécessaire d’étudier les assurances selon les lieux visités. Si vous allez dans le Sud et particulièrement dans le Sud-Est, il est impératif de prendre l’assurance pour les dégâts infligés par le sable et les cendres. En effet, en plus de rayer la carrosserie, ces petits débris peuvent carrément abîmer le pare-brise de manière à ce que la visibilité soit extrêmement réduite par les milliers de petits éclats sur la vitre…

Lors d’un road trip en Islande en hiver, il faut bien vérifier que les dégâts contre le bas de caisse et le châssis sont inclus également. Sous de la neige épaisse peut se cacher un gros caillou !
Bref, ne prenez pas cette étape à la légère.

Pour ce qui est de l’assurance la plus élevée, qui permet de traverser les rivières, à moins d’aller visiter les Highlands, vous n’en aurez pas besoin. Et dans ce cas-là, vous aurez de toute façon l’obligation de louer un véhicule spécifique aux conditions montagneuses sur place, et non un simple 4×4.

Pour le véhicule, en hiver le 4×4 est obligatoire. Au-delà du confort, cela vous permettra de vous sortir d’une situation où vous êtes sur une route gelée (ce qui est plus que probable), mais aussi de sortir votre voiture embourbée dans de la neige.

Vérifiez bien aussi que lors de la location de la voiture en Islande, vous avez bien choisi l’option “kilométrage illimité”. On fait rapidement beaucoup de route en Islande et pour aller d’une région à une autre. Tout autre type de kilométrage sera insuffisant et vous devrez alors régler un important surplus auprès du loueur. Il vaut mieux que cette option soit d’emblée incluse dans votre location.

Certaines agences de location de voiture en Islande (pas les plus importantes, mais cela nous est déjà arrivé) demandent une carte de crédit. En France, on a tendance à seulement avoir une carte de débit. Renseignez-vous donc en avance sur les moyens de paiement demandés, auquel cas l’agence pourra vous demander de souscrire une assurance complémentaire (au prix fort) pour pallier tout remorquage ou accident.

Les hébergements

En hiver, c’est la saison creuse, il est donc plus facile de trouver des hébergements en Islande, à des tarifs plus bas. Pour ça, c’est la meilleure période pour aller en Islande!
Les locations en Airbnb, elles, seront moins faciles à trouver mais de nombreux cottages et guesthouses seront disponibles pour vous accueillir. Les campings sont pour la plupart fermés durant cette période.

Néanmoins, la côte Sud demeure très fréquentée. Il est important pour cette partie-là de réserver un hébergement à l’avance afin de vous prémunir de frais inattendus.

Enfin, la beauté de l’Islande en hiver réside aussi dans son climat. La neige qui tournoie, les lacs glacés et les roches noires poudrées de blanc sont magnifiques.
Le pendant de ces conditions est la possibilité d’une tempête, qui arrive brutalement.
Outre le fait de regarder régulièrement les conditions météo et routières, on vous conseille de prévoir dans votre budget 1 ou 2 nuits d’hôtel à réserver rapidement si l’occasion se présente et que vous êtes loin de votre prochaine étape (ou que la route y est fermée). Avoir une solution de repli est toujours important lorsqu’on voyage en Islande en hiver.

Pour ne pas perdre l’argent de vos réservations, pensez bien à prévenir les hôteliers que vous ne pourrez rejoindre votre prochaine étape lorsque vous êtes certains des conditions défavorables.

Les circuits touristiques classiques

En règle générale, nous avons essayé au maximum d’éviter les lieux et les commerces trop touristiques en Islande. Il faut avouer qu’on quitte vite les lieux où il y a du monde. On préfère une balade dans un fjord isolé d’Islande que de faire la queue pour visiter un site naturel d’exception. Et pour nous, partir en Islande en mars a été parfait pour ça!
Le timing a également été important. Dès qu’il s’agissait d’une visite importante, nous avons privilégié les créneaux de début et de fin de journée pour éviter la foule.

L’Islande est un pays merveilleux, et se fier aux seuls guides touristiques serait une erreur. On se rend vite compte que ces guides proposent les mêmes sites et les mêmes circuits touristiques. Le but étant évidemment la rentabilité. Nous avons donc évité au maximum les guides touristiques et fait nos propres recherches, carte à la main, pour trouver des sites intéressants à visiter. Nous pensons que cette façon de faire peut intéresser une bonne partie de nos lecteurs et lectrices qui veulent partir en Islande en hiver.

Le nord de L’Islande a été plus propice à notre façon de faire que le sud. Chaque vallée, chaque fjord, chaque montagne étaient intéressants à visiter. Et il faut dire qu’il n’y a pas âme qui vive dans ces coins, à part les quelques fermes islandaises éparpillées ici et là et des chevaux islandais dans les montagnes.

Par exemple, à l’ouest d’Akureyri, il est possible de faire un nombre incalculable de balades sans jamais croiser personne. Il en est de même dans les Westfjords entre Hólmavík et Ísafjörður.

Enfin, il faut toutefois savoir que pour partir en balade dans les lieux isolés d’Islande, il faut être bien préparé. En effet, le climat imprévisible peut être dangereux pour les personnes sans expérience ou mal préparées. En règle générale, il ne faut pas se fier à la météo et toujours prévoir des vêtements pour les pires scénarios.

Voyage en Islande en hiver
Notre voyage en Islande en hiver

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